Favignana ... je m'imaginais déjà les cheveux au vent , soutenant mon chapeau d'une main, l'autre agrippant la rambarde, sur le pont du bateau, plissant les yeux pour apercevoir cette île idyllique... mais la bobine de mon film pseudo romantique a bien vite déraillé : voyage en hydrofoil décevant, nous sommes parqués sur des sièges en velour bleu type autocar ... mauvaise arrivée.
Mais le reste fut à la hauteur de mes attentes. J'ai enfin pu goûter aux eaux turquoises sur lesquelles je fantasmais depuis déjà début juin... eau chaude, transparente, d'un bleu parfait, je baignais dans ma carte postale avec délice (sourire entendu à constater ci dessus.)
Une fois arrivées de bonne heure dans la Cala Rossa, réputée la plus belle de l'île, en bonnes étudiantes archi, nous conquérons le rocher architectonique le plus parfait ... Autant dire que les autres baigneurs, inconfortablement installés sur leur rochers pointus ou ronds avaient de quoi nous envier héhé ...
Sur place, nous nous déplacions en vélo, d'autres gens louaient des scooters. L'île est très sèche surtout en cette période de l'année. Les paysages sont surprenants, une campagne aride avec cactus et palmiers. Et il y a toutes ces maisons en chantier, jamais terminées, ces ruines à rebours ... Et puis il y a les carrières de tuffeau. Incroyable, on en trouve même dans le centre ville. ça forme des fosses gigantesques, au fond duquel se sont construites des maisons, ou bien les habitants y installent des petits jardins ... totalement improbable, cet escalier flottant dans l'air et ne menant nulle part, ou encore ces panneaux "propriété privée" accrochés sur des portes ouvertes à tous vents. Mais cela forme des paysages géométrisés très beaux, comme on le voit sur l'esquisse de Costanza plus haut, des pans entiers de la falaise semblent couper à fil à couper le beurre ...
Port de Favignana, direction Alcamo à présent !
jeudi 19 septembre 2013
mardi 17 septembre 2013
8 Septembre - Erice
Après un café sur le balcon de Marsala et une potion attentionnée de Sebastiano pour ma gorge, miel + citron + sucre, je crois qu'elle m'a davantage plongée dans une hyperglycémie que soignée mais l'attention était là... Nous prenons notre train pour Trapani. Arrivées là bas nous avons 1000 choses à régler, se débarasser des sacs, réserver nos billets d'hydrofoil pour Favignana, réserver nos billets d'autocar pour Alcamo pour moi, et Palerme pour Costanza, et résoudre l'énigme de l'accession jusqu'à Erice, ville haute perchée, objectif de visite du jour. En moins d'une heure, les routardes bientôt chevronnées que nous sommes règlent toutes ces formalités et nous voilà parties à pied jusqu'au funiculaire qui nous emportera dans notre village médiéval, un vrai nid d'aigle lové sur un piton rocheux.
Il parait qu'Erice était la cité des Elymes, peuple qui a introduit le culte de la déesse de la beauté et de l'amour. La Vénus d'Erice protégeait les navigateurs et les pélerins. Pélerins dont l'affluence devait être plutôt constante puisque rendre hommage à Vénus consistait à s'unir physiquement avec les prêtresses sacrées du culte, les hiérodules. De cette époque où l'on ne devait pas manquer la messe, il ne reste plus de traces, mais une ville médiévale labyrinthique un peu trop balisée pour les touristes à mon goût, et dotée de boutiques envahissantes également.
Mais tant pis, la ville est vraiment jolie, beaucoup de
campaniles, dômes et eglises remarquables. J'admire la Chiesa Madre. Bien que
restaurée au XVIIIe donc pas si ancienne que ça, on la dirait sculptée dans
l'ivoire... Les à-pics du chateau ou du quartier espagnol m'impressionnent, ces
monuments suspendus dans le vide, la mer à l'horizon ... de même, la montée en
funiculaire a été appréciable, la ville de Trapani a peu d'intérêt si ce n'est
sa forme en "corne", on préfère zieuter les salines, les îles Egades
au loin (notre destination paradisiaque se rapproche !) ou scruter la montagne si
sèche.
A Erice, nous profitons aussi d'un vent un peu plus frais ,
d'une température plus confortable, bien que la chaleur sèche de la Sicile me
sied à merveille. Sur les conseils de Gaïa, nous déjeunons à la Pentolaccia où
je mange un des meilleurs plat de pâtes jamais goûté (et pourtant mon père
excelle en ce domaine ...) : tagliatelles fraîches faites maisons + pignons +
basilic + ail +pesto de pistaches + crevettes + amandes.
Un peu lourd à cause des fruits secs mais incroyablement délicieux. Costanza opte pour des pâtes aux fruits de mer dont le nom m'échappe ... En voyant nos assiettes arrivées, je me dis que décidemment le plaisir des yeux doit précéder celui du palais ... Il nous reste à peine une petite place pour goûter, en guise de dessert, les fameux "genovese" de la Pasticceria Grammatico Maria, très réputée. 1/2 nous suffit et Costanza m'assure que c'est le meilleur qu'elle ai jamais léger. Ce petit chausson est emplit d'une crème pâtissière encore tiède, c'est léger, parfait.
Nous redescendons par les airs pour gagner la mer , où le bateau nous attends pour rejoindre Favignana ... J'aime l'idée de jouer aux poupées russes au cours de ce voyage et de passer 2 jours sur une île plus petite encore. Et la mer, toujours la mer, partout la mer.
7 septembre - réveil à Mazara
A Mazara, nous nous attardons jusqu'à 16h, car j'avais trop
envie de prendre mon premier bain dans la méditerranée, sur la plage de la
Tonarella. Cette prolongation nous a fait louper la visite de l'île de Mozzia
près de Marsala ... mais quand il faut choisir...
Réveilée au petit matin comme d'habitude, je me glisse hors
de la chambre pour trouver mon bonheur à l'extérieur : un rayon de soleil donne
sur une table, sous une tonnelle avec pour compagnie une cuisine extérieure de
brique, un hamac, un basilic géant qui embaume... je m'attelle à la rédaction
de mon voyage ... Après un petit dèj à base du délicieux café espresso italien
et des -critiquables pour une française- corni (croissants) fourrés de ricotta
ou chocolat , sacrilège bien trop sucré (et pas assez beurré ...) . Nous
partons pour la plage...
Une vraie plage du sud, avec ces champs de parasols et
chaises longues, la musique qui retentit, le café , les cabines ... plein
d'installations superflues qui ne m'empêchent pas de savourer la mer turquoise
aussi bleue qu'elle est chaude.
Je souris à la vue de cette "barque de sauvetage ", il n'y a vraiment qu'en méditerranée que l'on peut se permettre de prendre des rames pour aller repêcher quelqu'un ...
Au retour, déjeuner des plus italien. Je goûte pour la
première fois des oursins frais pêchés. C'est bon et sucré. Cet apéritif
s'accompagne de caponata, olives, saucisson italien, fromage ... ouf déjà plus
faim, mais comment résister au plat de pâtes alla norma qui suivent. hop un
café amaro et nous voilà parties pour Marsala.
Merci encore à la famille de Gaïa pour cet accueil
exceptionnel ...
Inscription à :
Commentaires (Atom)