Périphérie de Palerme... Les maisons abandonnées aux abords de l'aéroport. Bâtiments
amputés, chantiers jamais finis, grandes fenêtres de béton cadrant sur la mer,
rideaux sales claquants au vent, une chaise traine ici, du linge semble sécher
là depuis trop longtemps, ces villas ruinées sont elles encore habitées
? La déliquescence de ces grandes maisons contraste avec le bleu paradisiaque
de la mer qu'elles surplombent.
Le centre-ville. Crépi effrité qui n'ôte rien à la majesté
des bâtiments, ville sale et bruyante à première vue mais d'une richesse folle
à chaque coin de rue. Dommage qu'il y ait beaucoup de détritus et que l'on ne
puisse pas flâner innocemment dans des rues piétonnes ...
La voiture règne encore sur la ville. Les aires piétonnes et les places publiques commencent à la concurrencer, mais piano piano. Costanza m'emmène Piazza Bologna, ancien parking qui a récemment été transformé en place publique. Belle réussite à mon goût, bars et restaurants la bordent, et voisinent avec des palais encore effrités mais bien mis en lumière. Des palettes aux teintes claires, dotées de coussins et de plantes grasses invitent à s'asseoir le temps de finir sa granita, faire une pause pendant la passeggiata... Le mobilier urbain low cost et convivial ne se trouve pas qu'à Nantes !
A Mazara, nous avons séjourné chez Gaïa, collègue de
Costanza à l'école d'architecture. Elle m'explique qu'en Sicile,
paradoxalement, les commerçants refusent que les rues deviennent piétonnes car
ils estiment qu'alors les clients ne viendraient plus jusqu'à leurs
boutiques...Étrange façon de penser du point de vue d'une Nantaise, chez qui on
éradique la voiture. Mais je réalise vite, avec le peu que j'ai vu de Palerme, qu'il
se peut qu'ils n'aient pas tort. Ici on prend la voiture pour le moindre petit
trajet... Aussi parce qu'en tant que piéton, on n'est pas
franchement rassuré dans la rue... Pourtant vu la circulation congestionnée, on
va aussi vite à pied qu'en voiture. Tout un cercle vicieux.
Soirée passée sur le port de Palerme, ou a lieu un concert
de musique brésilienne, un homme seul à la guitare qui enchaine rythmes carioca
et compositions personnelles. Ambiance très lounge au bord de l'eau, mobilier
d'extérieur design, vue sur la ville illuminée, les montagnes masse noir au
loin, belle lumière sur l'eau. Petit bémol derrière ce cadre chic : l'arrivée
sur le parking - terrain vague aux abords du bar en plein air. Des africains y
font des tours, nous indiquent où nous garer. En sortant du véhicule, il faut
"payer sa place" pour le gardiennage, c'est à dire, pour s'assurer
qu'ils ne vont pas abîmer votre voiture... " C'est la mauvaise chose de
Palerme" me glisse Costanza.
premier repas (recettes à venir. photo absente, l'avion ça
creuse, pas le temps pour un instantané.)
- bruschettas aux tomates cerises/ail/origan/huile d'olive
- pasta al forno aubergines/fromage/viande/tomates
- aubergines frites
- involtinis : une tuerie, de la viande roulée qui renferme
une fine chapelure parfumée à l'orange ... montées en brochette ,elles sont
caramélisées dans une poêle, c'est divin.
- dessert : granita aux gelsi, plus ou moins des mûres, faite
par le papa de Costanza. Hyper frais et léger ...

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