samedi 14 septembre 2013

Introduction


" Le cul bordé de nouilles " , quoique l'image soit grossière - la recherche étymologique m'a laissée perplexe-, l'expression m'est souvent venue à l'esprit pendant ces 10 jours de voyage.


Elle convient doublement à ce périple... désignant bien ces quelques kilos que je ramène de Sicile- objectif les perdre aussi rapidement que mon bronzage, chose aisée pour ce dernier vu la pluie qui me réveille ce matin. Mais pas de regrets, les recettes de pâtes sont incroyables en Sicile, les pizzas les meilleurs du mondes (" C'est en Sicile qu'on fait les vraies pizze ! " me dit Costanza. Bizarre, j'étais persuadée d'avoir entendu la même revendication à Rome...) En tous cas il est certain que la Sicile augmente d'un cran le niveau culinaire italien déjà vérifié à Rome, Florence ou Venise.

Surtout, je reste quasiment incrédule ... tout s'est tellement bien passé. Je n'aurais pas osé imaginer que le voyage se déroule aussi parfaitement. Pas de train loupé, pas d'oubli à droite ou à gauche, pas de mauvaise rencontre... Cependant la perfection de ce voyage n'est pas tant dû à l'absence de problèmes qu'au foisonnement de choses fantastiques qui sont arrivées.


Le cul bordé de nouilles donc, voilà comment j'ai vécu ce voyage où, plus joliment dit, tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes et j'étais heureuse au possible. Chaque jour je trouvais un nouvel endroit renversant, et je me sentais emplie de ma chance de me trouver ici.



Par quoi commencer ? L'arrivé en avion à Palerme fait hésiter un instant sur la nature de notre moyen de transport, fait-il aussi hydroglisseur ? parce que l'eau se rapproche, se rapproche ... avant qu'enfin on ne touche terre, et que l'on craigne cette fois de se prendre la montagne en face. Grandiose arrivée donc.

Et puis plus tard dans la soirée, cette première ballade dans Palerme, avant goût entre chien et loup. Découverte de ces rues animées, sales, encombrées de voitures ... mais bordées de monuments tous plus majestueux les uns que les autres, bien que non restaurés. Le crépi qui s'effrite, les mauvaises herbes qui colonisent les corniches, les persiennes de bois démembrées... Je leur trouve un charme fou, me laissant embourber dans mon penchant romantique (au sens littéraire du terme), irrémédiablement séduite par la ruine, le pittoresque ...


Mais ce n'est pas la seule chose qui m'a marqué, je vous citerais pêle-mêle les catacombes des Capucins à Palerme, les mosaïques byzantines, la Cala Rossa de Favignana et son rocher architectonique, les carrières de tuffo colonisées par les habitants, la cala où Massimo m'a emmenée près de Castellammare, petite réplique de la scala dei Turchi d'Agrigente, les thermes ségestanes, l'errance avec Costanza dans la Casbah de Mazara ... Pas besoin de partir loin pour un dépaysement total, 2h20 de vol, et on touche du doigt l'Afrique par moment, on baigne dans des eaux turquoises et on s'immerge dans une île aux vestiges grecs, romains, byzantins, arabes, normands, baroques. Pour tous les goûts et des couleurs à foison.

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