Après les catacombes, direction San Giovanni degli Ermiti,
que j'avais hâte de voir. Le routard décrit cette église normande comme un
"lieu paisible au milieu du brouhaha des klaxons palermitains"
"enfoui dans une végétation luxuriante" . Je suis un peu déçue pour
ce qui est de la végétation luxuriante, mais il est vrai que le parcours un peu
tortueux pour accéder à l'église foisonne d'une végétation tropicale.
malheureusement ce jardin est fortement rogné par la ville. L'église, avec ces
dômes rouges et belle mais l'intérieur est vide et nu. Le cloître en revanche
me plaît beaucoup plus, un peu à l'abandon, le rythme des colonnes géminées
s'harmonise à un arbre tordu dont les feuilles répondent aux chapiteaux corinthiens.
Je monte à San Giuseppe Cassafo, un campanile mitoyen, dans l'espoir d'un
"joli panorama sur San Giovanni" mais là encore je fais la moue, il
n'y a pas assez de recul, le panorama sur la ville est plus appréciable que
celui sur l'église.
nota bene le routard pour la mise à jour : maintenant c'est
2€ au lieu d'1.5€ l'accès a San Giuseppe.
Ensuite nous sommes allé déjeuner au marché du Capo avec
Costanza et son copain Carlo. Il me tardait de goûter quelques spécialités
"sur le pouce". En Sicile, on aime ce qui est frit. Je choisis le met
préféré des palermitains : le pannelle. C'est une sorte de ... crêpe
rectangulaire à base de farine de pois chiches, frite. On la mange avec du
citron. Sauf que l'on me glisse ça dans un morceau de PAIN avec des boulettes
de POMME DE TERRE frites... Ultra lourd. Je préfère de loin la sfincione, sorte
de pizza à la croûte épaisse et moelleuse.
Puis un retour à la maison s'impose pour une petite pisolino
(sieste, à l'italienne). J'en avais pris l'habitude à Grenade, pas difficile de
s'y remettre surtout après le panelle. Impossible de me faire faire une grasse
mat, mais la sieste, je m'y adonne sans soucis...
Avec Costanza nous partons visiter les Oratori dans le
Quartiere della Logia, ci-dessous, première photo. Je vous parlait de la richesse incroyable des rues siciliennes... petit fronton triangulaire à droite, minuscule devant ce reste de tour, et ancien palais couronné d'une balustrade à gauche ... tout cela se mélangeant dans un quartier hyper animé, au bout de certaines rues on rejoint la mer.
Pendant deux trois heures
nous sommes enveloppées de stucs sculptés par Serpotta. Les audioguides sont particulièrement
intéressants, je tente un croquis, on s'attarde. J'aime l'Oratorio di San Cita où
le clou du spectacle se trouve au dessus de l'entrée, on découvre donc l'oeuvre
énorme de Serpotta "par surprise" en se retournant. Effet d'autant
plus réussi que le plafond et le reste de l'édifice son très dépouillés. Puis
nous passons par la piazza , par les Quattro Canti qui suscitent des
réminiscences de Rome et St Charles des quatre fontaines...

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