Après un café sur le balcon de Marsala et une potion attentionnée de Sebastiano pour ma gorge, miel + citron + sucre, je crois qu'elle m'a davantage plongée dans une hyperglycémie que soignée mais l'attention était là... Nous prenons notre train pour Trapani. Arrivées là bas nous avons 1000 choses à régler, se débarasser des sacs, réserver nos billets d'hydrofoil pour Favignana, réserver nos billets d'autocar pour Alcamo pour moi, et Palerme pour Costanza, et résoudre l'énigme de l'accession jusqu'à Erice, ville haute perchée, objectif de visite du jour. En moins d'une heure, les routardes bientôt chevronnées que nous sommes règlent toutes ces formalités et nous voilà parties à pied jusqu'au funiculaire qui nous emportera dans notre village médiéval, un vrai nid d'aigle lové sur un piton rocheux.
Il parait qu'Erice était la cité des Elymes, peuple qui a introduit le culte de la déesse de la beauté et de l'amour. La Vénus d'Erice protégeait les navigateurs et les pélerins. Pélerins dont l'affluence devait être plutôt constante puisque rendre hommage à Vénus consistait à s'unir physiquement avec les prêtresses sacrées du culte, les hiérodules. De cette époque où l'on ne devait pas manquer la messe, il ne reste plus de traces, mais une ville médiévale labyrinthique un peu trop balisée pour les touristes à mon goût, et dotée de boutiques envahissantes également.
Mais tant pis, la ville est vraiment jolie, beaucoup de
campaniles, dômes et eglises remarquables. J'admire la Chiesa Madre. Bien que
restaurée au XVIIIe donc pas si ancienne que ça, on la dirait sculptée dans
l'ivoire... Les à-pics du chateau ou du quartier espagnol m'impressionnent, ces
monuments suspendus dans le vide, la mer à l'horizon ... de même, la montée en
funiculaire a été appréciable, la ville de Trapani a peu d'intérêt si ce n'est
sa forme en "corne", on préfère zieuter les salines, les îles Egades
au loin (notre destination paradisiaque se rapproche !) ou scruter la montagne si
sèche.
A Erice, nous profitons aussi d'un vent un peu plus frais ,
d'une température plus confortable, bien que la chaleur sèche de la Sicile me
sied à merveille. Sur les conseils de Gaïa, nous déjeunons à la Pentolaccia où
je mange un des meilleurs plat de pâtes jamais goûté (et pourtant mon père
excelle en ce domaine ...) : tagliatelles fraîches faites maisons + pignons +
basilic + ail +pesto de pistaches + crevettes + amandes.
Un peu lourd à cause des fruits secs mais incroyablement délicieux. Costanza opte pour des pâtes aux fruits de mer dont le nom m'échappe ... En voyant nos assiettes arrivées, je me dis que décidemment le plaisir des yeux doit précéder celui du palais ... Il nous reste à peine une petite place pour goûter, en guise de dessert, les fameux "genovese" de la Pasticceria Grammatico Maria, très réputée. 1/2 nous suffit et Costanza m'assure que c'est le meilleur qu'elle ai jamais léger. Ce petit chausson est emplit d'une crème pâtissière encore tiède, c'est léger, parfait.
Nous redescendons par les airs pour gagner la mer , où le bateau nous attends pour rejoindre Favignana ... J'aime l'idée de jouer aux poupées russes au cours de ce voyage et de passer 2 jours sur une île plus petite encore. Et la mer, toujours la mer, partout la mer.
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