samedi 14 septembre 2013

4 Septembre - Palerme : Palazzo dei Normanni, Catacombes





Premier matin Palermitain... Un mal de gorge  latent et le bruit de la circulation me tirent d'un sommeil que j'aurais voulu réparateur, après une nuit de  veille de départ des plus agréable mais courte ... 


Tant pis, je sors sur le balcon. Je "retrouve" le dépaysement de Séville avec ces grands immeubles jaunes ou oranges, ces balcons débordants de plantes exotiques, encombrés de chaises, fils à linge, et tous dotés de ces fameuses climatisations... Je reconnait ces toits plats hérissés d'antennes et de paraboles, dotés d'échelles et escaliers de fers en colimaçon qui laissent présager des toits terrasses où il doit faire bon prendre un verre ... Je retrouve ces vrombissements, ces pétarades, ces crissements, ces klaxons, ces hélements... 

Sauf que je suis à Palerme ce matin, la massive présence des montagnes alentours me l'affirme autant que le frêle parfum des fleurs de jasmin qui colonisent mon balcon. Et la ligne de la mer à l'horizon.

J'aborde le début de ce séjour prometteur avec d'autant plus de joie que Costanza me suivra dans mon périple jusqu'à Favignana, petite île ou nous prévoyons de rester 2 nuits, hébergées dans une maison de son oncle.

Le cul bordé de nouilles ... 

Les visites commence par le Palazzo dei Normanni. Je m'attarde longuement dans la Chapelle Palatine, tantôt fascinée par le plafond réalisé par des ouvriers du Caire, absorbée par les mosaïques byzantines qui détaillent des épisodes de la bible, ou m'attardant sur le sol pavé de marbres colorés ...un mélange de styles réussi.








 *

Ensuite, direction le couvent des Capucins, où on m'a recommandé de visiter les catacombes... ayant déjà lu le récit que Maupassant en a fait, je m'attends au pire des spectacles. Sa création remonte au XVIè siècle quand, faute de place dans le cimetière, on a cherché un moyen plus noble d'éterniser les capucins... les momifier puis les suspendre dans ses catacombes a dû sembler la meilleure solution. Bien vite, la bonne société palermitaine a revendiqué le même traitement- puisqu'il confère un semblant d'éternité. Et nous voilà aujourd'hui déambulant parmi des momies centenaires, bi-centenaires, parées de ce qui était leur plus beaux atours (certaines familles venaient même changer les vêtements des momies...).
Quelques 8 000 cadavres sont exposés, rangés par genres (profession libérale, prêtres, femmes, enfant...). Étrangement, à part une légère nausée, je me suis surprise à scruter parmi les crânes s’esclaffant et les doigts décharnés pour y chercher le type le mieux conservé. " Oh regarde, celui là il a encore sa moustache ! " Parfois, il restait tant de peau sur le visage qu'on identifiait un homme, avant un crâne. La petite Rosalia Lombardo (ci-dessous) est le clou du spectacle, morte en 1920, à part son teint jaune elle a l'air de s'être endormie ...
 Ce musée morbide est aussi une sorte de musée de la mode du XVIIIe siècle ... on détaille d'un oeil critique les costumes, les vêtements, les mains gantés, les socquettes et chaussures.  Le spectacle est tellement surréel à vrai dire que l'on entre et sort de ces catacombes comme dans un rêve. Photos interdites oblige, j'emprunte à droite et à gauche des photos de délateurs. Une vidéo de rail italia pour les plus intéressés également. Inoubliable panneau "interdit de fumer" incommodément coincé entre deux cadavres, l'esprit farceur transforme inévitablement ce slogan en un "fumer tue" ...


 sources photos : http://viaggi.nanopress.it/fotogallery/mummie-delle-catacombe-dei-cappuccini-di-palermo_6333_3.html (photos)


http://www.minube.it/foto/posto-preferito/33151/332467
vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=vD4_FO2_F4c 
 

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